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2023 - DEFI LECTURE SAISON 3

 

Le chat, le général et la corneille 

Nino Haratischwili

740 Pages

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RESUME 

Jeune comédienne géorgienne exilée à Berlin, Sesili, dite « Le Chat », a du mal à se remettre d’un drame familial et à trouver sa place dans un pays dont elle ne comprend pas tous les codes.
Oligarque russe sans foi ni loi, Alexander Orlov, que tout le monde appelle « le Général », voit soudain ressurgir un terrible secret vieux de vingt ans.
Rongé par le deuil et la culpabilité, « la Corneille », un mystérieux journaliste allemand, décide d’enquêter sur les exactions commises par les militaires russes lors de la guerre de Tchétchénie.
Voici trois êtres que tout oppose et qui n’auraient jamais dû se rencontrer. Trois personnages qui, des montagnes de Tchétchénie à Berlin, en passant par Marrakech, Venise et Tbilissi, vont se trouver entraînés, malgré eux, dans le tourbillon d’une histoire qui les dépasse. Une histoire de guerre et de violence. De revanche et de passion…
Avec un sens inouï du romanesque et un style plein de panache, Nino Haratischwili nous offre une œuvre d’une puissance narrative folle et ressuscite tout un pan de l’histoire de l’Europe contemporaine, ses zones d’ombre et ses tragédies oubliées.

 

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Ce que j'en ai pensé:   

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Coup de cœur - Un roman riche, dense et puissant.

Une fresque historique, politique et familiale, romanesque à souhait, dramatique et intense.

Une intrigue, qui nous tient en haleine, jusqu’à la dernière page. Le dernier mot.

C’est complexe et brillant.  Merveilleusement bien écrit, et traduit (j’en fais trop, vous trouvez ?)

 

J’ai découvert Nino Haratischwili l’an dernier avec son roman « La 8e vie », et ce fut déjà un gros coup de cœur, entré directement dans mon top 10 des meilleures lectures (et je vous invite totalement à le lire !) J’avais donc hâte de lire ce roman.  

 

Maintenant que je vous ai appâtés, je n’ai plus qu’à vous raconter.

C’est difficile d’en parler avec des mots qui feront honneur au roman, et aussi difficile de synthétiser les nombreux sujets et aspects du roman. Je décide alors de rester factuelle pour vous parler du sujet en deux phrases, et j’espère aiguiser suffisamment votre curiosité pour aller en chercher davantage.

L’histoire se déroule sur deux périodes, en 1994 (Russie et Tchétchénie), et 2016 (Allemagne, Russie, Géorgie, Tchétchénie).

 

Il est question de la guerre, de la cruauté de l’homme, de l’impunité, de la frontière entre justice et vengeance, de la façon dont on vit avec son passé, dont on apprivoise ses regrets et sa culpabilité.

 

« Puisqu’il leur était possible à tous de trancher entre la vie et la mort sans devoir en payer le prix, puisqu’il était possible de se défaire de l’humanité d’une seconde à l’autre, comme d’un vieux manteau, alors l’humanité ne valait rien (…) toute morale ou tentative de morale était dérisoire.

Chaque chose qu’il avait faite dans sa vie en estimant que c’était le bon choix n’avait été que perte de temps. Dans un monde où l’on se retrouvait forcé de choisir entre devenir un meurtrier et se tirer une balle dans la tête, dans un monde où l’on violait parce que l’occasion se présentait, il n’y avait plus de bonne option. Il ne restait qu’une seule aspiration, l’aspiration au pouvoir. Un pouvoir qui ne connaissait ni compassion ni miséricorde et était sa propre fin.

A compter de maintenant, il n’y avait plus qu’une voie, qui allait tout droit dans une direction, et cette direction était la mauvaise. Mais dans ce monde, elle semblait bien être la seule possible ».

 

Le contexte historique est fascinant, les personnages sont très forts.

Je conseille carrément !

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