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Richard WAGAMESE

Les romans lus et chroniqués de cet auteur:

- Jeu blanc

- Les étoiles s'éteignent à l'aube

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Semaine 2 - Livre 2

 

JEU BLANC

264 pages

 

 

World Fantasy Award en 1988

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"Richard WAGAMESE est un trésor national".

Joseph Boyden

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RESUME 

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Il faut que Saul Indian Horse raconte son histoire, qu'il se remémore son enfance rythmée par les légendes ojibwés, la récolte du riz et la pêche ; son exil l'hiver de ses huit ans et son adolescence, passée dans un internat où des Blancs font tout pour effacer en lui son indianité. C'est pourtant au cœur de cet enfer qu'il trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, Saul réussit à rejoindre l'élite du sport national, mais c'est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970.


On retrouve dans Jeu blanc toute la force de Richard Wagamese : la magie qu'il insuffle aux relations entre l'homme et la nature, et sa capacité à retranscrire la singularité et la richesse de l'identité indienne.


D'origine ojibwée, Richard Wagamese (1955-2017) est un des principaux écrivains indigènes canadiens. Après Les Étoiles s'éteignent à l'aube, Jeu blanc est son deuxième livre traduit en français. Wagamese a puisé dans sa propre histoire pour écrire ce roman, considéré aujourd'hui comme son œuvre majeure.

 

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Ce que j'en ai pensé:   

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J'ai découvert Joseph Boyden l'an dernier, et ses romans ont été de magnifiques découvertes. Je cherchais des romans du même genre, et de fil en aiguille, je suis arrivée à Jeu Blanc.

J'avais un peur, en commençant ce roman. Je ne sais pas pourquoi mais la seule chose que j'avais retenu du descriptif, c'est que le personnage jouait au hockey. Je me suis dit, bof, un livre sur le sport. Je ne suis déjà pas intéressée par le sport en général, mais alors le hockey... Bon évidemment, j'ai lu trop vite et je n'ai rien compris. â€‹

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Cette histoire (autobiographique si j'ai bien compris), est racontée à la première personne.

Saul Indian Horse, la trentaine, est hospitalisé dans un centre de désintoxication pour alcoolique. Son médecin lui conseille d’écrire son histoire afin de pouvoir peut-être ensuite reprendre le cours de sa vie. C'est ce qu'il fait. Et c'est une claque. 

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Saul est un indien Ojibwé au Canada. Il a passé son enfance à se cacher des hommes blancs qui parcouraient les forêts et les réserves pour enlever aux autochtones leurs enfants, les conduire dans des internats afin de détruire tout ce qu’il y avait d’indien en eux. 

En 1961, à l’âge de 8 ans, Saul n’a plus aucune famille et il se retrouve dans un de ces internats. Vont suivre 5 années de souffrances physique et morale. Cependant, Saul se découvre une passion pour le hockey, le jeune garçon va s’entraîner comme un forcené afin de devenir un grand joueur.

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Il y a plusieurs thèmes dans ce roman.

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D'abord, le racisme, bien sur. L'histoire est effarante, est pas si vieille. Se dire que ce genre de pratique se déroulait encore au Canada dans les années 60, c'est à peine croyable. Les enfants enlevés à leurs familles pour être placés dans des orphelinats catholiques, dirigés par des prêtres et des sœurs, qui eux, n'ont rien de catholique. La maltraitance, les agressions, la torture, et même les meurtres. Ces passages sont terrifiants, et comme à chaque fois que je lis ce genre de roman, je me sens honteuse. Honteuse d'être une de ces blanches, de ce que notre civilisation à fait la leur, de ce que l'homme blanc est capable de faire (sur ce thème,  je vous conseille Le chemin des âmes et Les saisons de la solitude de Joseph Boyden, Mille femmes blanches de Jim Fergus, Le fils de Philip Meyer). 

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Ce livre aborde aussi le thème de la passion. Ce n'est pas tant une histoire sur le sport, c'est une histoire sur la façon dont la passion peut sauver des vies, donner une raison de vivre et de se battre, faire s'élever des personnes au-delà de ce qui leur était destiné. J'ai lu des romans sur la musique et c'est exactement la même chose, les mêmes sensations, la même libération (Le pianiste de Hartgrove Hall, ou Corps et âmes de Franck Conroy). C'est très inspirant. 

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J'ai trouvé beaucoup de poésie à ce roman. Il y a beaucoup d'émotions en retenue, de douceur malgré les horreurs, de la beauté dans la description des paysages canadiens, et aussi, surtout, de l'espoir. De l'espoir, sur la résilience, qui arrive parfois après un très long chemin. 

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La fin est à la fois très belle et très dure. Très surprenante, inattendue. 

Roman magnifique que je conseille, à découvrir, à lire et à offrir. 

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Semaine 40 - Livre 40

 

LES ETOILES S'ETEIGNENT A L'AUBE

279 pages

 

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"Richard WAGAMESE est un trésor national".

Joseph Boyden

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RESUME 

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Lorsque Franklin Starlight, âgé de seize ans, est appelé au chevet de son père Eldon, il découvre un homme détruit par des années d’alcoolisme. Eldon sent sa fin proche et demande à son fils de l’accompagner jusqu’à la montagne pour y être enterré comme un guerrier. S’ensuit un rude voyage à travers l’arrière-pays magnifique et sauvage de la Colombie britannique, mais aussi un saisissant périple à la rencontre du passé et des origines indiennes des deux hommes. Eldon raconte à Frank les moments sombres de sa vie aussi bien que les périodes de joie et d’espoir, et lui parle des sacrifices qu’il a concédés au nom de l’amour. Il fait ainsi découvrir à son fils un monde que le garçon n’avait jamais vu, une histoire qu’il n’avait jamais entendue.

 

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Ce que j'en ai pensé:   

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J'avais déjà adoré cet auteur amérindien quand je l'ai découvert il y a quelques mois à la lecture de Jeu blanc. Mon impression se confirme ici.  

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Ce magnifique roman aborde plusieurs thèmes; les relations père-fils, l'alcoolisme, le rapport à la nature, à ses racines, à ses ancêtres.

Il y a aussi le pardon, le pardon des autres, mais surtout le pardon à soi-même, le plus difficile. Et la résilience. Qui parfois n'arrive jamais. 

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Ici, un jeune garçon, un amérindien de 16 ans, passe plusieurs jours avec un père qui l'a abandonné, pour l'accompagner dans son dernier voyage.

Le père, alcoolique, est tourmenté par le poids du passé, de ses mauvais choix et des erreurs qu'il ne s'est jamais pardonné.

C'est un personnage plein d'imperfections et de contradictions, mais on veut quand même lui apporter la bienveillance qu'il ne s'accorde pas à lui-même. 

Le fils, lui,  est plein de sagesse. Trop, parfois. Il écoute et accueille les confessions de son père. Il est en colère, parfois, puis se calme. Il juge, parfois, puis arrête. Il écoute encore et toujours. Il veut comprendre, il veut savoir. D'où il vient, qui il est. 

Les confessions ne sont ni belles ni glorieuses, mais elles sont la vérité. Et on espère qu'elles sauront lui apporter la paix. 

Peut-être est-ce avec l'effet de la nature canadienne, celle de l'approche de la mort, ou celle des dialogues plein de silence, mais le rythme est lent, calme et apaisé. J'ai aimé tous les silences, pourtant chargé de sens. Il y a beaucoup de douceur et de retenue entre ces deux personnages si pudiques, et peu loquace. 

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Un magnifique roman que je conseille. A lire et à offrir. 

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