2022: 52 livres lus (27 172 pages)
Semaine 19- Livre 15
A L'OUEST RIEN DE NOUVEAU
254 pages
RESUME
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes-bêtes… »
Témoignage d’un simple soldat allemand de la guerre de 1914-1918, À l’ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution en 1928, un succès mondial retentissant. Il reste l’un des ouvrages les plus forts dans la dénonciation de la monstruosité de la guerre.
Ce que j'en ai pensé:
Enfin un livre qui m'inspire quelques chose, après le désert de ces dernières semaines!
De base, je ne suis pas une amatrice des romans autour de la première guerre mondiale, mais j'avais été très agréablement surprise par Le chemin des âmes de Joseph Boyden (livre 1 - semaine 1).
Celui-ci est dans la même lignée. Il montre comment la guerre transforme les hommes.
Les personnages et le héros sont allemands, mais peu importe, on les aime quand même.
Les conditions de vies, le quotidien et les souffrances sont exactement les mêmes que celles de "notre" camp. Il n'y a aucune différence, les hommes sont les mêmes, les soldats sont les mêmes.
Les personnages sont de jeunes allemands, même pas 20 ans. Ils se demandent ce qu'ils font là; à qui cette guerre profite, et ce qu'ils deviendront si jamais ils survivent. Et après? Comment retourner dans la vie après vu et vécut tant d'horreur?
J'ai sélectionné des passages qui représentent l'esprit du roman:
"Mais d'abord pour moi, tu n'étais qu'une idée, une combinaison née dans mon cerveau et qui a suscité une résolution; c'est cette combinaison que j'ai poignardée.
A présent je m'aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi. J'ai pensé à tes grenades, à ta baïonnette et à tes armes; maintenant c'est ta femme que je vois, ainsi que ton visage et ce qu'il y a en nous de commun. Pardonne-moi, camarade.
Nous voyons les choses toujours trop tard. Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes, vous aussi, de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir, et les mêmes souffrances? Pardonne-moi camarade, comment as-tu pu être mon ennemi? Si nous jetions ces armes et cet uniforme tu pourrais être mon frère, tout comme Kat et Albert? Prends vingt ans de ma vie camarade, et lève toi…. Prends en davantage, car je ne sais pas ce que, désormais, j'en ferai encore."
"- C'est bizarre quand on y réfléchit, poursuit Kropp. Nous sommes pourtant ici pour défendre notre patrie. Mais les français, eux aussi, sont là pour défendre la leur. Qui a donc raison? (...) Nos professeurs, nos pasteurs et nos journaux disent que nous seuls sommes dans notre droit et j'espère bien que c'est le cas. Et les professeurs, les curés, les journaux français prétendent, eux aussi, être seuls dans leur droit. Comment donc est-ce possible?
(..)
- Mais songe que nous sommes presque tous du peuple et en France aussi la plupart des gens sont des manœuvres, des ouvriers et des employés. Pourquoi donc un serrurier ou un cordonnier français voudrait-il nous attaquer? Non, ce ne sont que des gouvernements. Je n'ai jamais vu un français avant de venir ici, et il en est de même de la plupart des français. On leur a demandé leur avis aussi peu qu'à nous.
- Pourquoi donc il y a la guerre demande Tjaden.
kat hausse les épaules. Il doit bien y avoir des gens à qui la guerre profite."
L'écriture est simple et directe. C'est efficace et poétique, mais souvent déprimant. C'est pourquoi je ne mets que 4 étoiles et pas 5.
Même si le roman est très court, il est plombe le moral et il ne vaut pas mieux le lire d'un coup!
Sur ce même sujet, je vous renvoie à La mort est mon métier et Nous les allemands.
Je conseille, à lire, à découvrir et à offrir!
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Ma note
Très bien!
Je conseille!
Semaine 34 - Livre 21
La mort est mon métier
384 pages
RESUME
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.Il fit une pause et ajouta : - Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.Je le regardai. Il dit sèchement : - Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Ce que j'en ai pensé:
Magnifique surprise.
C'est, je pense, un très grand livre que tout le monde devrait lire au moins une fois. Pour tous les lecteurs, des plus aguerris aux plus occasionnels. La lecture est simple, facile et efficace.
Je m'attendais à un roman glauque et triste, mais il est fascinant et percutant.
L'auteur retrace le parcours du chef et créateur du camp d'Auschwitz. Comprendre comment un homme comme les autres, a pu devenir ce monstre absolu qui applique des instructions aberrantes et n'en conçoit pour autant aucun remord.
En réalité, le camp d'Auschwitz arrive très tard dans le roman. Une bonne majorité de l'histoire retrace le parcours du "héros" (si l'on peut dire) avant ce moment, depuis l'enfance. C'est assez fascinant et très bien construit. Les événements se suivent logiquement et on comprend parfaitement comment "Rudolph' devient ce qu'il devient. Pour les français ou occidentaux de l'autre côté de la barrière, il est facile de juger le comportement des allemands, mais il est très intéressant de voir comment la situation a été perçue, de l'autre côté.
A L'ouest rien de nouveau, lu en semaine 19 retrace également le parcours de soldats allemands et j'avais déjà été fascinée par ce roman. Il est rare que l'on se penche sur la question et que l'on se demande comment les allemands ont pu être affectés. Il est rare aussi, de les percevoir comme des victimes, de ressentir de la sympathie, de la compassion. Si vous aimez l'un, vous aimerez l'autre.
En ce qui concerne Rudolph Lang, le personnage du roman (Rudolph Hoess, de son vrai nom), j'admets qu'il m'a parfois fait de la peine. Et oui. Il a exterminé 2.5 millions de personnes, mais j'ai parfois eu de la peine, et parfois même de la sympathie. Au début, surtout. Toute sa vie l'a emmené à devenir ce qu'il est devenu. Il a été façonné d'une certaine façon, depuis son enfance.
J'ai sélectionné un passage du roman qui résume bien l'état d'esprit de cet homme, et du roman. C'est à la fin, lors du procès de Rudolph.
"-Vous n’éprouvez donc aucun remords?
Je dis nettement:
- Je n'ai pas à avoir de remords. L'extermination était peut-être une erreur. Mais ce n'est pas moi qui l'ai ordonnée.
Il secoua la tête:
- Ce n'est pas ce que je veux dire.. Depuis votre arrestation, il vous est bien arrivé quelquefois de penser à ces milliers de pauvres gens que vous avez envoyé à la mort?
-Oui, quelque fois.
-Et bien, quand vous y pensez, qu'éprouvez-vous?
- Je n'éprouve rien de particulier.
(....)
-Avez-vous fait quelque chose pour vous libérer de ces horribles fonctions?
-J'ai demandé à partir pour l front avant que le Reichsfuhrer me confiât la mission de liquider les juifs.
- Et après?
- Après, la question ne se posait plus: J'aurai eu l'air de me dérober.
- C'est donc que cette mission vous plaisait?
Je dis nettement:
- Pas du tout. Elle ne me plaisait pas du tout.
Il fit alors une pause, me fixa dans les yeux, écarta les bras et repris:
- Et bien alors, dites-nous ce que vous en pensiez. Comment envisagiez-vous ce genre de tâche?
Il y eut un silence, tous les yeux étaient fixés sur moi, je réfléchis un moment et je dis:
- C'était un travail ennuyeux."
Passionnant.
Je conseille, à lire et à offrir.
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Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
Semaine 5 - Livre 5
LA VENGEANCE DES MERES
512 pages
"Jim Fergus compose une épopée grandiose mais surtout émouvante et charnelle à travers ces sacrées héroïnes, courageuses et magicienne".
Lire
"Deux voix mais une seule écriture, légère, énergique à la fois enjouée et grave, et de sublimes portraits de femmes. On a bien fait de patienter."
L'express
"Roman épique au féminin, une leçon de vie".
Grazia
RESUME
1875. En dépit de tous les traités, la tribu du chef cheyenne Little Wolf, qui avait échangé mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers, ne tarde pas à être exterminée par l'armée américaine. Quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly. Prêtes à tout pour venger la mort de leurs enfants, elles décident de prendre le parti du peuple indien et vont se lancer à corps perdu dans une lutte désespérée pour leur survie...
Ce que j'en ai pensé:
Grosse grosse déception..
Impossible de parler de ce roman sans mentionner "Mille femmes blanches", le premier volet de la saga .
Je l'ai lu en décembre et je l'ai vraiment adoré.
C'est l'histoire de femmes blanches envoyées dans l’Ouest par le gouvernement fédéral américain pour s’installer dans des tribus indiennes et faciliter leur intégration dans la société construite par les colons.
Ce roman m'avait vraiment fait voyager dans l'ouest américains du 19e siècle. La description des paysages donnait vraiment envie de voyager.
J'avais aussi beaucoup aimé l'histoire, qui met en lumière l'extinction des peuples indiens par l'envahisseur blanc, passage peu glorieux de l'histoire des USA. Pour ceux qui sont intéressés par cette période, le roman est vraiment très intéressant.
J'ai eu ma période "indien" avec plusieurs livres qui abordent ce thème dans le défi lecture Le chemin des âmes, Les saisons de la solitude, Dalva, L'or sous la neige. Mais j'ai lu mes préférés juste avant ce défi lecture, "Le fils" de Philipp Meyer, qui est juste incroyable, et "Mille femmes blanches".
Dans "Milles femmes blanches", j'avais adoré les personnages féminins et le style de narration (l'histoire est en partie racontée à travers le journal de May DODD, le personnage principal).
Bref, c'était un super livre!
C'est tout naturellement que j'ai voulu poursuivre en lisant le deuxième volet.
Il est indiqué que chaque roman est indépendant et peut se lire tout seul, l'un sans l'autre. Je ne suis pas d'accord.
Autant le premier roman se suffit à lui seul, autant je déconseille de lire le deuxième sans avoir lu le premier.
Il y a trop de référence et je ne pense pas que l'on puisse l'apprécier sans avoir tout le contexte.
"La vengeance des mères" n'est vraiment pas aussi bien que "Mille femmes blanches".
Je l'ai trouvé beaucoup plus léger, moins développé, moins intéressant et les personnages moins travaillés. Je n'ai pas toujours trouvé très crédible.
J'aurais peut-être un avis différent si je n'avais lu le premier volet..
Il y a un troisième roman mais je ne sais pas si je le lirai.
Ce troisième roman est la suite directe car il n'y a pas de fin dans "La vengeance des mères". Si on veut connaitre le fin mot de l'histoire, il faut lire le suivant "Les amazones". Je n'ai pas été suffisamment emportée pour cela attise ma curiosité. On verra..
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Passable
Semaine 47 - Livre 28
Pavillons lointains
1056 pages
RESUME
Des cimes enneigées de l'Himalaya aux palais des maharadjas, de la Kyber Pass à Kaboul, ce roman retrace les années les plus tumultueuses du rattachement de l'Inde à l'empire britannique au XIXe siècle.
C’est aussi une émouvante histoire d'amour, au-delà des tourments et de la fureur de son époque, celle d'Ash, un jeune Anglais élevé comme un Indien, et de Juli, une princesse indienne déchirée entre raisons du cœur et raison d'État. Et tandis que familles et castes, alliés et ennemis se combattent aveuglément, une civilisation millénaire se précipite vers son destin...
Introuvable depuis de nombreuses années, cette formidable fresque du Raj, dans la lignée d'un Kipling, se devait d'être rééditée.
Ce que j'en ai pensé:
J'avais ce livre depuis plusieurs mois mais j'avais peur de me lancer à l'assaut de ses 1056 pages.
J'en avais lu d'excellentes critiques et je savais que ce serait le genre de livre que j'allais adorer, mais le gros pavé a eu raison de moi pendant un certain temps.
Cette semaine, j'avais envie de me plonger la tête la première dans une grande et belle histoire. De m'y noyer, de m'y perdre.
Je suis allée farfouiller dans mon stock de livres non lus (je suis une acheteuse compulsive de romans, que j'achète plus vite que je ne les lis!), et j'ai retrouvé cet ouvrage que j'avais presque oublié. Je me suis lancée, c'était le moment.
Et bien je ne suis pas déçue! C'est une formidable expérience de lecture, dans mon top 3 des meilleurs romans du défi (et meilleurs romans tout court).
Je suis tombé amoureuse d'Ash, ce formidable héros, comme ça m'est arrivé avec Le Compte de Monte Christo ou de Rehtt Butler (et oui, j'ose la comparaison). Le héros, tiraillé entre son sang anglais et son éducation indienne, a destin incroyable.
Comment résumer?
L'histoire se déroule en Inde, en deuxième partie du 19e siècle, et on y suit les aventures d'Aston Akbar Pelham Marty, allias Ashtok. C'est un anglais né et élevé en Inde, qui doit rejoint l'Angleterre dans son enfance pour y suivre une éducation "normale".
Il ne sent pas chez lui en Angleterre, et décide de poursuivre des études militaires pour rejoindre le corps des guides, un régiment d'élite de l'armée britannique indienne. Jamais vraiment chez lui, il cherche sa place dans tous le roman. Il se sent étranger parmi les anglais, et il n'est jamais vraiment accepté par les populations autochtones, méfiantes à l'égard des envahisseurs anglais.
C'est un formidable roman d'aventure, de guerre, d'espionnage, d'amour.. un vrai voyage ethnographique au cœur de l'Empire colonial britannique. .. un véritable choc des civilisations en Inde au 19e siècle, entre chrétiens, musulmans, hindou et des dizaines de tribus aux langues et coutumes différentes. On y voit l'Inde coloniale, l'Inde des Maharadjas, des montagnes de l'Himalayas jusqu'au Pakinstan, Afghanistan,dans les cours royales, dans les camps militaires. La fresque historique est extrêmement bien documentée, très riche et intéressante.
C'est un maelström de péripéties, de détails historiques, politiques, géographiques, avec des personnages forts et attachants.
C'épique, romantique, émouvant.
Parfait.
La fin du roman est plus complexe, plus politique (guerre entre l'Angleterre et l'Afghanistan), mais elle est aussi... WAHOO. L'auteur se renouvelle, le roman change d'angle, change d'émotion, de style.
Les 100 dernières pages sont à couper le souffle (et oui carrément). Pour ceux qui ont vu La chute du Faucon noir de Ridley Scott, c'est exactement ça. 100 pages d'une bataille bouleversante, d'une poignée d'anglais encerclés par des milliers d'Afghanistan, assaillis de toute part.. c'est horrible, et magnifique. Le roman se termine en apothéose et le récit de la bataille est d'une précision digne d'un reporter de guerre, violent et anxiogène.
J'ai été triste de terminer le livre et de quitter Ash, le retour à la réalité est difficile, je n'ai pas envie. Je voudrais presque recommencer la lecture.
C'est pour vivre ce genre d'expérience que je lis, et c'est ce que j'attends en débutant chaque nouveau roman.
Se noyer, se perdre, partir loin. Tomber amoureuse, d'un pays, d'un personnage, d'un univers. Oublier tout le reste, et être triste quand vient la fin.
Livre bouleversant que je conseille vraiment. Indispensable, à découvrir, à lire et à offrir!
N'ayez pas peur des 1046 pages, elles se tournent toutes seules.
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Ma note:
Excellent!
Pépite du défi
Semaine 18 - Livre 20
LE CHANT D'ACHILLE
480 pages
" Impossible de lâcher ce livre. Toute la sauvagerie et le frisson de l'Antiquité. "
Donna TARTT
" Éprise de ses personnages, l'auteure ramène à la vie les statues antiques. Et l'on sort de son livre avec une grande envie de se replonger dans Homère. "
Le Monde
« Un roman d'apprentissage subtil et plein de fureur. »
Alexandre Fillon, Lire
« Chez Madeline Miller règne une grâce singulière et ténue, entre frénésie politique et intimité de l'amour. »
Télérama
« C'est un livre remarquablement bien écrit, bien traduit, qui donne à voir la Grèce antique, ses paysages, ses mythes, les mœurs de ses habitants. »
Transfuge
RESUME
Ce ne sont encore que des enfants : Patrocle est aussi chétif et maladroit qu'Achille est solaire, puissant, promis à la gloire des immortels. Mais, grandissant côte à côte, un lien se tisse entre ces deux êtres si dissemblables.
Quand, à l'appel du roi Agamemnon, les jeunes princes se joignent au siège de Troie, la sagesse de l'un et la colère de l'autre pourraient bien faire dévier le cours de la guerre... Au risque de faire mentir l'Olympe et ses oracles.
Ce que j'en ai pensé:
Patrocle, jeune prince fluet et peu estimé par son père est exilé auprès du roi Pelée, après avoir tué un autre garçon par accident. Contre toute attente, Achille, fils de Pelée, va choisir Patrocle pour compagnon. C'est alors le début d'une fusionnelle histoire d'amour et d'amitié entre les deux jeunes hommes. Les deux garçons sont très différents, Patrocle autant introverti et renfermé qu'Achille est solaire et tourné vers les autres.
La première partie du roman est consacrée aux deux jeunes garçons, à leur belle relation, leur apprentissage de la vie. Je me suis un peu ennuyée dans cette partie là, que j'ai trouvé un peu trop niaise et prévisible. Trop contemplatif à mon goût.
Plus tard, les choses sérieuses commencent enfin avec le début de la guerre de Troie. Cette seconde partie est beaucoup plus intéressante à mon goût.
J'ai retrouvé les personnages et les ressorts que j'avais adorés dans Troie (le film, parce que je n'ai pas lu l'Iliade). Des personnages haut en couleur et très forts, Achille, bien entendu, mais aussi Ulysse, Agamemnon, Ménélas, Hector, Priam. De la guerre, de la politique, de la mythologie, tous les ingrédients pour une histoire passionnante.
Oui sauf que je suis restée un peu sur ma faim. J'avais sans cesse le film en tête. C'était un peu frustrant parce que j'ai adoré le film et que le livre n'était pas à sa hauteur (bon, il faut dire que c'est un film que j'adore). J'étais sans cesse dans la comparaison et c'était un peu (beaucoup) agaçant.
Le fait aussi, de déjà connaitre l'histoire et de savoir ce qu'il va se passer, cela enlève de la magie.
Je n'ai pas ressenti grand chose, je pense être passé à côté de ce roman.
Enfin bon, j'ai quand même bien aimé cette seconde partie du livre. J'ai trouvé la relation de Patrocle et Achille de plus en plus belle. Les tragédies augmentent l'intensité du roman et de leur belle histoire. Je suis sortie de la platitude émotionnelle à la fin du roman, qui est très forte et très belle.
A découvrir.
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Bien!
Semaine 2 - Livre 3
MAHARAJAH
480 pages
RESUME
La disparition d'un écrivain à Calcutta au XIXe siècle marque le début d'une passionnante aventure au pays des temples et des maharajahs
Calcutta, 1837. Le pays est sous la régence de la Compagnie britannique des Indes orientales. Figure haute en couleur chez les expatriés anglais, l'écrivain Xavier Mountstuart vient de disparaitre dans les profondeurs de la jungle.
L'armée de la Compagnie envoie à sa recherche Jeremiah Blake, un agent spécial, grand spécialiste des mœurs du pays, accompagné d'un jeune officier, William Avery. C'est le début d'une aventure passionnante au pays des temples et des maharajahs. En approchant de la région où Mountstuart a disparu, celle des thugs, adorateurs de Kali, déesse de la mort et de la destruction, Blake et Avery vont découvrir une incroyable conspiration.
Un vrai roman d'aventures à suspense, qui tient à la fois du thriller historique et du voyage initiatique, un duo de personnages inoubliables : vous ne lâcherez pas Maharajah.
Ce que j'en ai pensé:
J'ai commandé ce roman juste après avoir lu Pavillons lointains, que j'ai vraiment ADORE.
Maharajah est un roman d'aventure qui se déroule en Inde au 19e siècle.
Nous y suivons les aventures du jeune et naïf héros, William Avery, dans ses aventures auprès d'un ancien soldat aguerri mais désabusé, Jeremiah Blake, à la recherche d'un poète non conventionnel et déjanté.
Le roman mêle complot politique et économique pour la domination de certains territoires indiens par les anglais.
Une idée de départ un peu farfelue, un duo d'enquêteurs un peu cliché, des scènes parfois peu crédibles..
Allez, peu importe, on lui pardonne.
J'ai lu les 480 pages en 3 jours, c'est que le roman est très bien malgré tout.
Passé la déception d'avoir un livre un peu léger, il se lit très bien et j'ai passé un agréable moment.
Ce n'est pas le livre du siècle, mais je recommande quand même. Parfait pour ceux qui veulent s'offrir un voyage à l'époque de l'inde coloniale, en légèreté et sans prise de tête (Pour une immersion plus profonde et complexe, Pavillons lointains, à lire absolument!)
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Très bien!
Je conseille!
Semaine 49 - Livre 49
HAMNET
Maggie O'Farrell
480 pages
RESUME
Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison...
Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une sœur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi l'histoire d'une maladie " pestilentielle " qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
Ce que j'en ai pensé:
Roman consacré au jeune fils de William Shakespeare, Hamnet, (probablement) mort de la peste alors qu'il n'avait que onze ans.
Si le roman nous fait entrer dans l'intimité et le cercle familial du dramaturge, celui-ci n'est pour autant jamais cité. Dans cette histoire, il n'est qu'un personnage secondaire et absent. Il n'est que "le père" "le mari" ou encore "le fils".
Homme absent du domicile familial et qui fuit le quotidien, c'est sans lui que la vie suit son court. Agnès, son épouse, gère la maison et les enfants. Agnès, quel fabuleux personnage! Pour moi, le héros de ce roman, ce n'est ni Shakespeare, ni même Hamnet, mais c'est bien elle. Agnes.
Femme atypique pour l'époque, elle a un esprit libre, créatif et divinatoire. Avec sa curieuse façon de voir le monde, elle en voit tous les détails et la beauté. Elle se moque bien du regard des autres, se moque d'être qualifiée de "sorcière" parce qu'elle est à l'écoute de la nature, qu'elle passe ses journées dans la forêt, qu'elle parle à ses abeilles et qu'elle fabriques des remèdes à base de plante.
C'est une femme entière et dévouée à ceux qu'elle aime. Agnès ne s'interdit jamais d'être elle-même, elle est centrée sur l'essentiel.
A travers son personnage, il se dégage du roman une sensation de douceur et de poésie, une force tranquille et apaisante.
Et puis l'histoire tourne au drame avec la mort du jeune Hamnet. Le roman devient alors l'histoire du deuil de cette mère qui n'a pas su sauver son fils. Malgré ses plantes. Malgré son savoir. Malgré une vie à s'occuper des autres.
Son mari fuit une nouvelle fois et la laisse seule avec son chagrin et sa culpabilité. Il la laisse avec la vie qui continue et ses filles bien vivantes qui ont besoin de leur mère. Un jour après l'autre, un pas après l'autre.
L'auteur nous touche en plein cœur, avec ses mots si justes et si beaux.
Une jolie bulle de douceur, malgré l'histoire tragique.
Je conseille.
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Très bien!
Je conseille!
Semaine 51- Livre 51
CE QUE MURMURE LE VENT
Amy Harmon
512 pages
RESUME
New York, 2001. Pour respecter les dernières volontés de son grand-père adoré, Anne Gallagher fait le voyage de Brooklyn jusqu’à Dromahair, un petit village du nord de l’Irlande, afin de disperser les cendres de son aïeul sur sa terre natale. Avalée par le brouillard au milieu du lac où elle lui fait ses derniers adieux, elle est victime d’une mystérieuse attaque… Quand Anne se réveille, elle est en 1921, dans le domaine de ses ancêtres où tous semblent penser qu’elle est son arrière-grand-mère disparue lors de la sanglante Insurrection de 1915. Perdue au coeur des heures les plus sombres de l’histoire irlandaise, alors que grondent déjà la guerre civile et le chaos, la jeune femme du xxie siècle doit tout réapprendre. Déchirée entre son désir de retrouver la vie qui était la sienne et la folle liberté que lui offre ce nouveau départ, Anne réussira-t-elle à trouver sa place ? Avec une précision historique remarquable et une écriture d’une grande élégance, Amy Harmon nous offre, à travers un pan étourdissant de l’histoire irlandaise, une éblouissante épopée familiale.
Ce que j'en ai pensé:
Magnifique roman, avec de l'Histoire, de la découverte, du voyage, de la magie, et de la romance.
Mon petit cœur fleur bleue et mon esprit très curieux ont tous les deux été comblés par ce très beau roman plein de douceur.
New York, 2001. Anne vient de perdre son grand-père, celui qui l'a élevée et lui a transmis la passion des histoires, faisant d'elle une écrivain célèbre. Avant de mourir, il lui fait promettre de répandre ses cendres en Irlande, sur le lac bordant l'ancienne propriété familiale. A sa mort, Anne traverse donc l'Atlantique pour respecter la dernière volonté de son grand-père. Elle trouve le lac et loue une barque pour y jeter ses cendres. C'est alors qu'un phénomène magique et mystérieux se produit. Anne se retrouve sur ce même lac, en 1921. elle se trouve entourée de ses ancêtres et tout le monde semble la prendre pour Annie, son arrière-grand-mère disparue lors de l'insurrection de 1915.
De la magie d'abord, avec ce retour dans le passé, qui m'a fait beaucoup pensé à Outlander (que je n'ai pas lu mais j'ai vu la série).
De prime abord, je ne suis pas forcément fan de ce côté "science-fiction", mais c'est très bien tourné et rend l'histoire vraiment magique et mystérieuse. J'ai beaucoup aimé cet esprit de magie et de mystère qui ressort du roman. Nous n'aurons pas d'explications, et au final peu importe le pourquoi et le comment.
De l'Histoire ensuite. Celle de l'Irlande des années 1916 et suivants, avec le conflit pour l'indépendance ( acquis en 1922), puis la guerre civile qui a suivi. Je ne connaissais pas grand chose de cette période et j'ai trouvé l'histoire très intéressante. Avec Annie, nous vivons les évènements clefs de la lutte pour l'indépendance de l'Irlande auprès de personnages célèbres et c'est fascinant. En effet, certains personnages ont réellement existés et cela rend l'intrigue plus captivante et plus prenante.
De la découverte aussi. Pour une période de l'Histoire, mais aussi pour un pays, une culture, des paysages. C'est un joli voyage que nous propose l'auteur.
Et de la romance. Evidemment. Magnifique histoire d'amour. Juste ce qu'il faut de mièvrerie pour être beau sans être ridicule.
Des personnages très attachants et attendrissants.
Une fin captivante, je n'ai pas pu décrocher le roman.
Je conseille sans hésiter!
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Excellent!
Pépite du défi
2023
LIVRE 11
LE PAVILLON DES COMBATTANTES
Emma Donoghue
400 pages
Livre 4/10 lu dans le cadre du grand prix des lecteurs Pocket
RESUME
En pleine pandémie de grippe espagnole, l’ancien monde est en train de s’effondrer.
À la maternité, des femmes luttent pour qu’un autre voie le jour.
1918. Trois jours à Dublin, ravagé par la guerre et une terrible épidémie. Trois jours aux côtés de Julia Power, infirmière dans un service réservé aux femmes enceintes touchées par la maladie.
Partout, la confusion règne, et le gouvernement semble impuissant à protéger sa population. À l’aube de ses 30 ans, alors qu'à l’hôpital on manque de tout, Julia se retrouve seule pour gérer ses patientes en quarantaine. Elle ne dispose que de l’aide d’une jeune orpheline bénévole, Bridie Sweeney, et des rares mais précieux conseils du Dr Kathleen Lynn – membre du Sinn Féin recherchée par la police.
Dans une salle exiguë où les âmes comme les corps sont mis à nu, toutes les trois s’acharnent dans leur défi à la mort, tandis que leurs patientes tentent de conserver les forces nécessaires pour donner la vie. Un huis clos intense et fiévreux dont Julia sortira transformée, ébranlée dans ses certitudes et ses repères.
Ce que j'en ai pensé:
Ce roman se déroule en Irlande, dans un hôpital à Dublin pendant la 1ere guerre mondiale.
Nous sommes en pleine pandémie de grippe et nous suivons Julia, infirmière dans un service de femmes enceintes atteintes du virus.
J'ai appris que cette épidémie mondiale de 1918 avait fait plus de morts que la première guerre mondiale, avec la mort de 3 à 6% de la population mondiale.
J'ai étonnée de lire en postface que l'autrice avait écrit le roman juste avant le covid alors que j'ai lu le roman en étant persuadée qu'elle s'en était inspirée. Parce que tout y est; même symptômes, même l'angoisse collective, mêmes mesures d'hygiène préconisées, même manque de moyen et de médicament et même la pénurie de personnel soignant (la quasi totalité des médecins et infirmière étant mobilisée par la guerre, les hôpitaux ne comptaient plus que les retraités, les blessés de guerre ceux qui en ont été exemptés).
L'histoire aurait pu se dérouler pendant le covid en 2020, le contexte aurait été le même.
La spécificité médicale tient ici au fait que nous suivons un service de femmes enceintes. J'ai trouvé le roman vraiment très médical, avec beaucoup de pages qui décrivent des scènes d'accouchements (par ailleurs assez affreuses) et l'anatomie féminine est passée en revue dans ses moindres détails. Clairement, je ne conseillerais pas ce roman à des femmes enceintes qui pourraient se faire des frayeurs! Le corps de la femme est un élément central du roman, traité de façon très médicale. Pas certaine que cela plairait à des hommes.
J'ai trouvé dommage que le contexte historique ne soit pas davantage mis en avant. La première guerre mondiale n'est qu'un contexte, et la révolution irlandaise de l'époque est vaguement abordée via l'histoire d'un autre personnage. C'est l'aspect qui m'a le plus intéressée mais il n'est pas très développée et c'est dommage. C'est une époque et un thème que j'ai découvert récemment avec la lecture Ce que murmure le vent (que je conseille absolument) et j'ai été frustrée de ne pas en lire davantage.
J'ai aussi été déçue par la fin que j'ai trouvé trop rapide et peu crédible. Elle m'a semblée parachutée, comme sortie de nulle part.
Malgré tout, c'était une lecture fluide et agréable que je conseille à ceux que le sujet intéresserait.
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Bien!
2023
LIVRE
LA DANSE DE l'EAU
Ta-Nehisi Coates
608 pages
Livre 4/22 lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche
RESUME
Le jeune Hiram Walker est né dans les fers. Le jour où sa mère a été vendue, Hiram s’est vu voler les souvenirs qu’il avait d’elle. Tout ce qui lui est resté, c’est un pouvoir mystérieux que sa mère lui a laissé en héritage.
Des années plus tard, quand Hiram manque se noyer dans une rivière, c’est ce même pouvoir qui lui sauve la vie. Après avoir frôlé la mort, il décide de s’enfuir de chez lui, loin du seul monde qu’il ait jamais connu.
Ainsi débute un périple plein de surprises, qui va entraîner Hiram depuis la splendeur décadente des fières plantations de Virginie jusqu’aux bastions d’une guérilla acharnée au cœur des grands espaces américains, du cercueil esclavagiste du Sud profond aux mouvements dangereusement idéalistes du Nord. Alors même qu’il s’enrôle dans la guerre clandestine qui oppose les maîtres aux esclaves, Hiram demeure plus que jamais déterminé à sauver la famille qu’il a laissée derrière lui.
Dans son premier roman, Ta-Nehisi Coates livre un récit profondément habité, plein de fougue et d’exaltation, qui rend leur humanité à tous ces individus dont l’existence fut confisquée, leurs familles brisées, et qui trouvèrent le courage de se soulever au nom de la liberté.
Ce que j'en ai pensé:
Roman atypique, perturbant et déstabilisant qui nous parle à la fois d’Histoire et de magie, d’Amérique esclavagiste et de phénomènes merveilleux, de violences et de beautés surnaturelles.
Pour commencer, il y a l’aspect historique, avec l’histoire du jeune Hiram.
Hiram est un esclave. Un asservi, comme il dit.
Hiram travaille pour un producteur de tabac en virginie qui se trouve aussi être son père.
A travers l’histoire du personnage, c’est l’histoire du sud esclavagiste que nous retrouvons dans ce roman, avec tout ce qu’elle a de violente, d’injuste et d’écœurante.
Cette partie du roman est vraiment intéressante.
Ensuite, il y a l’aspect magique et merveilleux. Parce qu’Hiram a un don, un pouvoir qu’il va devoir s’approprier et se servir pour libérer les siens.
Ce mélange des genres m’a laissée perplexe pendant la 1ere moitié du livre. Je ne voyais pas les intentions de l’auteur ni où il voulait en venir. Je ne trouvais pas non plus très opportun de mélanger ce qui semblait être un témoignage historique avec la dimension surnaturelle. Le tout formait un ensemble assez peu cohérent et peu lisible.
Et sur la 2e partie du roman, j’ai complètement changé de point de vue. Peut-être parce que l’intrigue était amenée différemment, peut-être que c’était aussi plus lisible, plus assumé. Ou peut-être juste que j’ai arrêté de tout analyser.
A un certain stade du roman, j’ai repensé à ma lecture de Kafka sur le rivage de Haruki Murakami et au plaisir que j’avais pu prendre à la lecture même sans rien y comprendre. Il y a des moments où il faut savoir lâcher son esprit rationnel et juste se laisser porter.
A partir du moment où j’ai accepté le roman pour ce qu’il était, un ouvrage hybride et atypique, j’ai trouvé que c’était une très belle lecture.
Je conseille!
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Très bien!
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2023
LIVRE 22
CE QU'ELLE A LAISSE DERRIERE ELLE
Ellen Marie Wiseman
496 pages
Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs Pocket
RESUME
1995. Dix ans auparavant, la mère d'Izzy Stone a tué son mari d'un coup de fusil, alors qu'il dormait. Dévastée par la folie de sa mère, Izzy, qui a maintenant 17 ans, refuse de lui rendre visite en prison. Elle a depuis été accueillie par une famille d'accueil. Ses « parents » travaillent pour le musée local et décident d'inscrire la jeune fille dans leur groupe. Sa mission : les aider à cataloguer les objets trouvés dans un asile abandonné depuis des années. Et au milieu de monceaux d'affaires, Izzy va découvrir des lettres jamais ouvertes, un vieux journal intime... et une fenêtre vers son propre passé.
1929. Clara Cartwright a 18 ans. La jeune femme est prise en étau entre ses parents autoritaires et son amour pour un jeune immigrant italien. Furieux qu'elle ait rejeté un mariage arrangé, son père l'envoie dans une chic résidence pour « malades nerveux ». Mais les Cartwright perdent leur fortune lors du krach boursier qui va suivre. Ne pouvant plus payer les soins de Clara, la jeune femme est transférée à l'asile public... Même si Izzy fait face aux défis d'un nouveau départ, l'histoire ne cesse de l'entraîner dans le passé. Reconstituer le destin de Clara va obliger à réexaminer ses propres choix, avec des résultats... inattendus.
Ce que j'en ai pensé:
1995; Izzy,est une adolescente perturbée à l'histoire familiale complexe. Ses deux parents de famille d'accueil, conservateurs de musée, l'entrainent dans un projet particulier. Dans le cadre d'une future exposition, ils ont accès aux dossiers et valises d'un ancien "asile de fou". Ils déballent des effets personnels vieux de plusieurs dizaines d'années afin de retracer la vie de ces malades internés.
Izzy tombe sur le coffre et le journal de Clara.
Clara a 20 ans en 1930 lorsque son père la fait interner, pour avoir refuser un mariage arrangé et être tombée amoureuse d'un jeune immigré italien.
Nous alternons les passages entre passé et présent et nous découvrons un aspect de l'histoire du 20e siècle très peu reluisant. Une époque où les femmes pouvaient être internées seulement en raison de leurs pensées ou mode de vie non conventionnel.
Les hommes avaient un pouvoir absolu sur ces femmes, que cela soit leur père ou leur mari. Un mot de leur part et certaines pouvaient rester enfermées des décennies. Des années entières de mauvais traitement, de tortures physiques et psychologiques, de stérilisations forcées et autres ignominies.
S'il y a bien une chose que je déteste et qui m'insurge c'est l'injustice. Tout le long du roman, l'injustice est asphyxiante, elle me met dans un état de nerf et de haine assez malsaine. En cela et sur un thème similaire (écarter les personnes qui sortent de la norme) je rapproche ce roman à la lecture de QI lu également dans le cadre du grand prix des lecteurs il y a quelques semaines.
Malgré un sujet très intéressant, j'ai regretté un manque de profondeur. Je ne sais pas si c'est lié à l'écriture (ou la traduction?), à des situations un peu trop clichées, des choix de scénarios un peu trop faciles, trop rapides, mais il m'a manqué quelque chose pour en faire une lecture vraiment aboutie. Peut-être un peu trop attendu.
Malgré ce bémol, le livre était très prenant, immersif et la lecture très fluide. Je l'ai dévoré et je le conseille!
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Très bien!
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2023
LIVRE 25
LE CIRQUE DES MERVEILLES
Elizabeth Macneal
464 pages
Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs Pocket
RESUME
Entrez dans la lumière avec Nellie Moon !
Angleterre, 1866. Nell vit rejetée de tous à cause des taches de naissance qui constellent son corps. Lorsque le Cirque des Merveilles de Jasper Jupiter plante son chapiteau non loin de chez elle, son existence bascule : son père la vend au propriétaire comme nouveau phénomène de foire.
Contre toute attente, la jeune fille voit son horizon s’élargir. Elle se lie d’amitié avec les autres artistes et se prend d’affection pour Toby, le « photographiste ». Elle qui n’a connu que l’obscurité entre enfin dans la lumière et c’est un véritable triomphe. Mais que lui arrivera-t-il le jour où son succès menacera d’éclipser celui de l’homme qui l’a achetée ?
Ce que j'en ai pensé:
L'auteure nous plonge ici dans l'univers du cirque au 19e siècle et nous montre la façon dont les personnes qui sortaient de la norme y étaient exposées, telles des bêtes de foire.
Grande taille, petite taille, malformation physique, maladie, caractéristiques atypiques. Des êtres rejetés par la société qui ont trouvé dans le cirque une façon d'exister - de façon plus ou moins contraintes, disons-le.
Nous y suivons Nelly, la vingtaine, vendue au cirque par son père et emmenée de force par son directeur, Jasper. Nelly ressemble à une femme panthère avec ses grandes tâches de naissance qui lui recouvrent le corps, et Jasper la transformera en Nelly Moon, la fille de la lune.
Parce que Jasper l'a bien compris, le public a besoin d'une histoire, il est prêt à écouter n'importe quoi du moment que cela le divertit. Jasper invente des mythes autour de ces monstres et les transforme en vedette.
Derrière cette histoire, il est question du regard de la société sur les différences, et de la façon dont il faut assumer plutôt que de les cacher. Il est aussi question du divertissement, parfois malsain, parfois cruel et voyeuriste, à observer ces monstres de prêts, à rire d'eux, et à rêver de leurs histoires avec beaucoup de condescendance.
Un sujet intéressant et une lecture fluide et agréable malgré un manque de profondeur et certaines facilités (j'ai l'impression d'écrire cette phrase dans la moitié de mes avis ces derniers temps)
Les 500 pages défilent toutes seules et c'était quand même sympa.
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2023 - LIVRE 33
LES PROPHETES
552 pages
Livre lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche
RESUME
Sur la plantation de Paul et Ruth Halifax dans le Mississippi, des centaines d’esclaves travaillent dans les champs de coton. Les sévices corporels sont quotidiens, et la misère, la règle. Seuls Isaiah et Samuel, deux jeunes esclaves, bénéficient d’un peu d’intimité, car autorisés à dormir dans la grange avec les chevaux dont ils ont la charge. Maggie, qui travaille à la cuisine pour les Halifax, veille sur eux. Comme beaucoup d’autres, elle sait que les deux hommes sont amants.
Ce fragile équilibre est mis à mal quand Amos, un autre esclave, demande à Paul Halifax de lui enseigner les Évangiles, avant de convertir petit à petit les esclaves à sa nouvelle foi. Isaiah et Samuel se retrouvent alors de plus en plus isolés. Le jour où Ruth les accuse de l’avoir provoquée, les deux sont châtiés publiquement. Sous l’autorité de Maggie, un groupe de femmes les soigne en pratiquant des rituels ancestraux, mais leur répit sera de courte durée. Car peu après, leur calvaire prend une tournure inattendue lorsque le jeune Timothy Halifax, de retour du Nord, s’intéresse à eux. Rien ni personne ne semble pouvoir arrêter la tragédie qui s’annonce.
Ce que j'en ai pensé:
Ici, direction une plantation de coton dans l’Amérique esclavagiste du 19e siècle. Nous suivons le quotidien d’une galerie de personnages parmi lesquels des esclaves de la plantation mais aussi les membres de la famille blanche propriétaire.
Ce roman m’a laissé perplexe avec des sentiments très partagés. Parfois admirative et très touchée, j’y trouvais du génie. Parfois perdue et agacée, je m’y suis pas mal ennuyée.
J’ai adoré L’immersion très bien réussie dans le quotidien extrêmement difficile des esclaves à qui l’ont reniait toute humanité. J’ai été marquée par des scènes difficiles de séparation d’enfants avec leurs parents, de coups de fouet et tortures, d’humiliation, viols et autres cruautés.
J’ai aussi adoré l’écriture magnifique, hypnotique et très poétique. C’est vraiment très et imagé, avec de belles phrases bien construites et pleine de vérité. C’est sublime mais exigeant, et souvent ennuyeux.
Même si j’ai parfois été subjuguée par l’écriture et que le contexte historique est intéressant et immersif, c’était un peu trop mou pour moi. Je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages. Il n’y a assez d’action pour moi, sauf à la fin où l’histoire s’accélère. Cette lecture a été un peu longue.
Je n’avais pas la sensibilité suffisante pour être pleinement réceptive à ce moment-là, mais cela reste un beau roman.
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